Comme chacun d’entre nous le constate, le temps semble en effet s’accélérer dans le milieu professionnel : les réunions s’enchaînent, les mails s’échangent rapidement, et chaque minute de notre emploi du temps est occupée. Notre journée est ainsi remplie de petits problèmes à gérer.

En tant que dirigeant de mon groupe, j’étais sous pression constante, les rendez-vous se succédaient avec une grande rapidité (pas plus de trente minutes chacun !) et mon emploi du temps était plein plusieurs semaines à l’avance. Ce rythme ne laissait que très peu de place à l’improvisation et à la réflexion, pourtant nécessaires à la prise de décision juste.

J’étais toujours impatient et je demandais à mes interlocuteurs d’aller rapidement à l’essentiel. Cette hyperactivité, cette volonté de toujours aller de l’avant et toujours plus vite, se ressentait dans ma manière de parler et dans le rythme rapide de ma voix. Mon intellect et mon mental menaient la danse et le stress était omniprésent.

Mon hyperactivité m’avait en fait entraîné à meubler les vides. J’avais du mal à me retrouver avec moi-même, et j’utilisais les rares moments inoccupés de mon emploi du temps à lire : j’achetais des dizaines de livres par an, essentiellement des livres de développement personnel, ainsi que des revues, alors qu’en réalité, comme l’énonce si bien Alexandre Jollien dans Vivre sans pourquoi, « je peux lire dans chaque chose, chaque visage, chaque moment de l’existence, lire aux toilettes, lire sous la douche, lire en jouant avec les enfants, lire la vie… ».

Pour certains d’entre nous, le fait d’être débordés justifie de ne pas prendre le temps de nous poser sur ce qui nous semble essentiel et sur ce que nous voulons réaliser de notre vie : « je n’ai pas le temps, mais je vais m’y mettre bientôt… ». Pris par notre rythme de vie trépidant, nous manquons effectivement de temps pour nous retrouver avec nous-mêmes, pour réfléchir, pour découvrir nos passions, pour évoluer, pour travailler sur nous, pour faire bouger les choses…

Pour pallier la procrastination, il est nécessaire de prendre conscience de notre facilité à nous laisser déborder, d’avoir le courage de nous arrêter quelques instants pour remettre les choses importantes au cœur de notre vie.

Et vous, savez-vous prendre du temps pour vous ?

Bonne journée et bon week-end,
Ludovic

Ce n’est pas égoiste que de penser à soi, c’est juste une question d’équilibre à préserver pour pouvoir mieux donner aux autres. (Alexandra Julien)

2 Commentaires

  1. Bonsoir Ludovic.
    Au deuxième jours de permanence, je sens la nécessité de me poser, de me laisser vivre simplement. La notion de temps a moins d’impact car je tends vers l’instant point en conscience. Le temps semble long quand on regarde le futur qui n’existe pas encore ou lorsque nous ne voulons pas sortir de l’instant savoureux. Le temps semble rapide quand nous additionnons des activités sans pour autant prendre un temps de pose et sans une réelle conscience de chaque chose, de chaque action. Ce temps rapide peut être le lien attaché au souvenirs qui n’existent plus. Le temps est rapide aussi lorsque nous faisons par inversion, en résistant.
    Lorsque nous goutons tout cela, nous savons que l’essentiel est de rester en conscience au temps point, au centre.

    Réponse
    • Oui, revenir à soi en pleine conscience.

Poster le commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.